mardi 16 octobre 2007

L'étiquetage nutritionnel

Dans quelques semaines, le 12 décembre, les petits producteurs devront se plier à la règlementation canadienne sur l'étiquetage nutritionnel, tout comme les multinationales de l'agroalimentaire l'ont fait en 2002. Le hic, c'est que ce petit tableau à peine lisible que l'on trouve sur les étiquettes de nos produits coûte une fortune à faire faire en laboratoire. C'est donc une pilule qui s'avale mal pour nos petits producteurs de produits du terroir québécois et, par ricochet, pour les économies locales dans les régions où le terroir génère un chiffre d'affaire intéressant, comme dans Charlevoix par exemple.

Sincèrement, est-ce qu'une étiquette nutritionnelle sur votre petit pot de sucre à la crème ou votre terrine au lapin changera vos habitudes alimentaires ? On ne sélectionne pas un produit local selon les mêmes critères qu'un craquelin Kraft. Il ne s'agit pas là de valeur nutritionnelle mais de goût. En plus, une telle législation ajoute une barrière supplémentaire entre le producteur et le consommateur. En cette journée mondiale de l'alimentation, alors qu'Équiterre prône l'achat local, c'est une mesure qui m'apparaît questionnable.

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