mercredi 16 mai 2007

L’assommant.

Une de mes expériences gastronomiques les plus décevantes, depuis que j’ai décidé de donner mon corps à la science, est sans contredit celle vécu à L’Assommoir. Resto qui se veut branché (dans le Mile End, on a pas le choix) et qui n’a su titiller qu’une chose chez moi : mon énervement.

Peut-être est-ce une question de casting (pas de ma faute, je n’aime pas manger de la mauvais nourriture, trop chère, en me faisant hurler de la musique techno dans les oreilles), mais j’ai l’impression que ceux et celles qui fréquentent cet endroit ne le font que pour une chose : boire, voir et être vu. Cela dit, tant mieux pour eux, mais pour moi, quand je veux entendre de la musique et hurler avec mes amis, je vais dans des bars, ou encore à des concerts.

Les apéros étaient bons (le mien en tout cas) et la carte un peu complexe pour rien. La soirée était quand même pas trop mal partie lorsque s’est présenté devant moi le plus minable magret de canard jamais servi dans un restaurant. Du moins, pas à moi. Tout au plus 8 tranches minces, trop cuites, noyées dans la sauce avec du riz et quelques légumes. Au même moment, toute conversation normale entre amis devenait totalement impossible, merci au DJ. Je me retrouve donc isolé, incapable de converser avec les personnes qui m’accompagnent, à manger un magret trop cuit et trop petit. (Vous avez remarqué que je ne parle pas de l’entrée, elle était tellement quelconque que je ne m’en souviens plus)

Le service, lui, a été correct. Pas trop vite, ni trop lent, pas d’erreurs dans les commandes, mais pas trop souriant non plus. Genre : j’aime bien mon boulot mais, comme tu peux remarquer, il manque une serveuse sur le plancher, personne ne reste à sa place et tout le monde essaie d’hurler ses commandes. Ne m’en demandez pas trop, ok, là ?

C’est ça qu’on a fait : on a payé pis on a sacré notre camp.

L'Assommoir
112, rue Bernard Ouest
(514) 272-0777
Environ 125 $ pour 2 personnes

2 commentaires:

Anne Caroline Desplanques a dit…

Et je dirais même plus : tout à fait Dupont. Ça ne vaut pas le détour. Je ne me souviens même plus de ce que j'ai mangé. Comme quoi : c'était tellement quelconque que mon cerveau a vite fait de la place pour autre chose.

Je ne me souviens pas non plus de ce dont nous avons discuté, pourtant nous étions en joyeuse compagnie. Et pour cause : on ne s'entendait pas parler. À un tel point que, assomés par l'assomant, nous avons migré chez Kilo pour le dessert.

Hope-Folly a dit…

Je me souviens y avoir mangé,aussi en agréable compagnie.

Les nombreux cocktails avaient eclipsés l'expérience gastronomique, une salade de thon si commune que j'aurais pu la faire moi-même, vinaigrette comprise.

Mais pas à ce moment-là, à cause des trop nombreux cocktails.