samedi 9 juin 2007

Le Cabotin : extravagance maximum et déception

Ce soir là, miss Folie devait souffler une bougie de plus. Il ne fallait surtout pas manquer ça, d’autant plus que l’invitation laissait entrevoir une nouvelle découverte culinaire. Nous voilà donc partis loin de notre Villeray cocon direction le 4821 rue Sainte-Catherine Est. Le nom du dit lieu, sa réputation d’extravagance, et sa carte entendue ici et là nous emplissent de curiosité.

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’endroit est surprenant : une ancienne mercerie convertie en restaurant. En entrant, une serveuse vous accueille, une petite culotte blanche sur la tête, une chaussette sur le bras et le sourire accroché aux oreilles. Au milieu de la grande salle pleine de familles attablées, un grand comptoir derrière lequel s’affairent cuisiniers et serveurs. Aux murs, des mosaïques de boutons multicolores. Au plafond, des lampes de chevet collées tête en bas. Tiens, c’est du Folie tout craché, la soirée s’annonce enjouée.


La carte est alléchante, j’opte pour une mousse de ris de veau suivie d’un cassoulet. Les discussions autour de la table font échos aux éclats de rires qui remplissent la salle. Le service est agréable. La mousse de ris de veaux aux violettes est servie sur un lit de jeune salade croustillante. Marier eau de fleurs et ris de veau... hum... mauvaise pioche : pauvre ris de veau transformés en mousse de savon.

Espérons que le cassoulet rattrapera l’expérience. La préparation de haricots et de canard confit est servie dans son traditionnel creuset de terre individuel, miam miam... mais qu’elle est cette croûte saugrenue qui surplombe la chose ? Mon cassoulet est couvert d’une croûte de chapelure au point où elle s’est mêlé à la préparation pour en faire une bouillie à l’allure d’un triste gruau du lundi matin. Quelle déception ! Moi qui salivais d’envie d’un vrai cassoulet traditionnel.

Nous sommes repartis du Cabotin une larme à l’estomac et un point d’interrogation dans les yeux. Pourquoi tant d’extravagance tant sous les yeux que dans la fourchette ? Pourquoi une carte fine sans chef cuisinier à sa hauteur ? Le concept surprenant du Cabotin est intéressant et le drôle de service est très agréable cependant une carte de type bistrot plus simple et plus abordable aurait bien mieux convenue à l’endroit et aux capacités du cuistot.

Le Cabotin – 4821 rue Sainte-Catherine Est (coin Théodore), Montréal – (514)251.8817 – entre 60 et 80$ pour 2.

1 commentaire:

cloey a dit…

Il est vrai que le cabotin porte l'extravagence à son plus haut sommet, par contre, ce restaurant digne des superbes soirées endiablées de Montréal, offre un menu des plus diversifié et un service de qualité. Si vous cherchiez un endroit ou la diversité et l'imagination ne se reflète pas dans les plats, je vous assure que vous vous êtes trompé d'endroit. Les petits restaurants de grande classe et au service monotone vous serait conseillés. Il est vrai que certains agencements culinaires ne correspondent pas aux goûts de tous par contre, un plat n'est pas coutume. Chaque journée et chaque plats sont différents et si vous ne vous étiez pas limité à une seule visite, vous auriez constaté que les chefs prennent tous les commentaires constructifs apportés par la clientèle du restaurant. J'espère que vous renouvellerai votre expérience avec un oeil nouveau cette fois. Je vous souhaite bonne appétit!